秋 节
Zhong
qiu jie ; la fête de la mi-automne
En
Chine, l’automne est souvent la plus agréable des saisons : il ne fait ni
trop chaud ni trop froid et les pluies sont rares. Le 15eme jour du 8eme mois,
les familles se rassemblent le soir, en mangeant des fruits et des gâteaux. On admire
le clair de lune : c’est à ce moment-là (ou le lendemain) que la pleine
lune est la plus grosse de l’année.
Pour cette raison, on appelle parfois la fête de la mi-automne fête de la lune. Mais, en Chine, son autre nom est 团 圆 节 tuan yuan jie que l’on peut traduire par « Fête de la réunion » ou Fête du cercle familial.
La
fête célèbre en effet l’amour et l’amitié lors de longues promenades nocturnes.
C’est aussi le soir par excellence des rendez-vous romantiques.
La
fête est aussi une ancienne fête lunaire qui était célébrée par des femmes. Il
en reste l’hommage rendu à la déesse Chang’e (嫦
娥)
et à son compagnon, le lapin de lune.
La
croyance à ce dernier tient à ce que la pleine lune présente des ombres qui
forment comme un lapin.
Quant à la déesse Chang’e (la sonde chinoise qui s’est posée sur la lune porte son nom), elle était l’épouse d’un fameux archer, Hou Yi ( 后羿 ). A cette époque, dix soleils éclairaient sans relâche la terre. Hou Yi parvint à en abattre neuf. En remerciement, il obtint des pilules d’immortalité. Mais, un jour qu’il était absent, son disciple chercha à les voler. Impuissante, Chang’e qui voulait sauver le trésor de son mari les avala mais, hélas, elle devint trop légère et s’envola vers la lune.
Les
gâteaux consommés lors de la fête ont également leur histoire : au début de l’empire Tang, en 626,
la Chine était gravement menacée par des tribus turques, les Tujue . Le général Li Jing parvint à les vaincre, le
15eme jour du huitième mois . Pour célébrer la victoire, un marchand de la
capitale impériale, Chang’an (près de Xian) créa un gâteau.
Selon
la légende, il a joué un rôle important à un autre moment de l’histoire de
Chine : lorsque le futur empereur Ming voulut donner le signal de la
révolte contre les occupants mongols, les Yuan, il fit cacher les messages à
l’intérieur de ces gâteaux.
Il
s’agit d’une pâte de blé qui enveloppe une farce salée ou sucrée ou
sucré-salé : un jaune d’œuf (de cane) salée et de la pâte de haricot
rouge, plutôt sucrée ou bien des racines de lotus. Le dessus du gâteau est
frappé d’un caractère chinois.
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