POEMES
TANG (1)
Dans
leurs maisons entourées d’un jardin savamment travaillé, les lettrés (les
mandarins) cultivaient l’art de la poésie, de la peinture et de la calligraphie.
Nous vous proposons le texte et la traduction originale de trois poèmes
classiques datant de la dynastie Tang
-1 –
Montée
à la pagode de la cigogne
- Wang Zhi Huan
Jiuhuashan
– Anhui Photo AFCPS
登 鹳 雀 楼 王 之 涣
deng1
guan4 que4 lou2 Wang4 zhi1huan1
白 日 依 山 尽 bai2 ri4 yi1 shan1 jin4
黄
河 入 海 流 huang2 he2
ru4 hai3 liu2
欲
穷 千 里 目 yu4
qiong2 qian1 li3
mu4
更
上 一 层 楼 geng4 shang4
yi1 ceng2 lou2
Explications :
Bairi : en Chine, c’est le soleil couchant
Yi1 : s’incliner
Yu4 ; désirer
Qiong4 : au-delà
Le
soleil blanc s’incline sur la montagne
(Ou bien : Le
soleil couchant atteint le sommet de la montagne)
Les
flots jaunes du fleuve s’écoulent vers la mer
Si
tu veux voir à plus de mille lieues
Il
te faut gravir un étage encore
Traduction
Pléïade
En
montant au pavillon des cigognes
Le
soleil blanc descend par-delà les montagnes
Le
fleuve jaune se fond dans l’océan
Si
tu veux du regard mille lis embrasser
Il
te faut encore d’un étage monter
Ce
poème est très connu en Chine. C’est l’un des premiers que les enfants apprennent.
Il existe d’ailleurs des concours de récitation consacrés à ce seul poème.
-
2 -
初
秋 孟 浩 然
chu1 qiu1
Meng4 Hao4 Ran2
不 觉 初 秋 夜 见 长 bu4 jue2
chu1 qiu1 ye4
jian4 chang2
清 风 习 习 重 凄 凉 qing1 feng1
xi2 xi2 chong2
qi1 liang2
炎 炎 暑 退 茅 斋 静 yan2 yan2
shu3 tui4 mao2
zhai1 jing4
阶 下 丛 莎 有 露 光 jie1 xia4
cong2 sha1 you3
lu4 guang1
Explications :
Chu1 : le début
Xixi : souffler doucement (pour le vent)
Chong2 : à nouveau ou répéter
Qiliang : mélancolique, mélancolie
Zhai1 : vieux mot pour maison
Mao2 : herbe, ici : chaume
Jie1 : escalier, marches
Congsha : herbe
Lu4 : rosée
Traduction
Imperceptiblement,
l’automne a commencé,
les nuits s’allongent
Un vent léger fait revenir la
mélancolie
Les chaleurs brûlantes se sont
retirées, la tranquillité s’installe dans la
chaumière
Sous l’escalier, l’herbe brille de rosée
Gustav Mahler connaissait et appréciait Meng Haoran. Il a mis en musique un de ses poèmes (l’Adieu) dans Das Lied von des Erde
-
3 -
- L’enfant qui pêche - Hu Ling Neng
小 儿 垂 钓 胡 X 能
Xiao3
er2 chui2 diao4 Hu2 Ling2
Neng2
蓬 头 稚 子 学 垂 纶 Peng2 tou2
zhi4 zi3 xue2
chui2 lun2
侧 坐 莓 苔 草 映 身 Ce4 zuo4
mei2 tai2 cao3
ying4 shen1
路 人 借 问 遥 招 手 Lu4 ren2
jie4 wen4 yao2
zhao1 shou3
怕 得 鱼 惊 不 应 人 Pa4 de2
yu2 jing1 bu2
ying4 ren2
Explications
Peng tou : Le
chignon (cheveux relevés au-dessus de la tête) est la coiffure traditionnelle.
Il indique l’âge de l’enfant qui n’est plus un bébé
Zhizi : un enfant
Chuilun : pêcher
Ce4 : incliné
Meitaicao : de
l’herbe et de la mousse
Yingshen : cela veut
dire que c’est sous son corps
Jing1 : effrayer,
être effrayé
Traduction
Un
enfant au chignon s’exerce à pêcher
Il
est assis de côté dans l’herbe moussue
Au
passant qui l’interroge, de loin il fait un signe de la main
De
peur que le poisson ne s’effraie, il ne répond pas à l’homme
La dernière phrase est
très employée pour dire poliment qu’on vous dérange dans vos activités
Commentaires
Enregistrer un commentaire