Les contes de renard

Le renard occupe une place à part dans les légendes chinoises. C’est un esprit très affûté, un savant généralement bienveillant qui peut se transformer en être humain. Souvent, il prend la forme d’une très belle jeune fille qui séduit les lettrés et cherche à vivre avec eux .  Le recueil du « Liao Zhai »  réalisé au XVII° siècle par l’écrivain Pu Song Li rassemble la plupart de ces contes. En voici un.

 

Qing Feng ( Phenix vert) , femme-renarde

 

En ce temps-là, à Taiyuan (  capitale du Shanxi  山西) vivait la famille Geng  ( ), de riches marchands qui possédaient une très belle et très grande demeure. Mais ils perdirent leur fortune et bientôt la maison se dégrada. La famille y laissa un gardien et déménagea.  Une fois vides, les pièces devinrent le théâtre de phénomènes étranges : on voyait des portes se fermer et se refermer de leur propre mouvement, des lampes s’allumaient puis s’éteignaient à l’étage.

Les années passèrent puis un parent éloigné, Geng Qubing (  ) entendit parler de ces étranges manifestations. Geng Qubing était un jeune homme talentueux, fin lettré, d’un caractère fort aimable et curieux de tout. Il demanda au gardien de le prévenir si quelque chose se passait.

Un soir, le vieil homme accourut. Vite, Qubing se précipita vers la maison que nous appellerions hantée. Effectivement, des portes s’ouvraient et se refermaient seules, des lumières s’allumaient à l’étage. Nullement effrayé, Qubing s’approcha lentement, poussa la porte et grimpa à l’étage.

Le salon était illuminé comme en plein jour et quatre personnes s’y tenaient. Assises autour de la table, elles prenaient leur repas. Du thé, de l’alcool, des plats variés étaient dressés. Qubing les interpella aimablement :

-        Et pourquoi ne pas m’avoir invité ?

En entendant sa voix, un jeune homme se leva ainsi qu’une femme plus âgée et une jeune fille. Seul, un homme mûr resta à sa place. Qubing se présenta et expliqua que cette maison étant la sienne il aimerait bien partager le repas de ces hôtes inattendus. Fort surpris par le comportement du jeune homme qui ne manifestait aucune crainte et affichait un sourire aimable, l’homme l’invita à s’asseoir et se  présenta à son tour.

Il se nommait Hu ( ) et sa famille était de tout temps amie de la famille Geng ; toutes deux  avaient coutume de se rendre mutuellement service. C’est pourquoi, voyant la maison désertée, monsieur Hu s’était installé là. Qubing approuva mais demanda à être présenté à chacun.  Monsieur Hu appela alors son fils, Xiao Er (  ).  Les deux jeunes gens avaient quasi le même âge, le même caractère avenant et les mêmes intérêts. Tout de suite, ils sympathisèrent. Peut-être aidé par l’alcool qu’il avait déjà bu, monsieur Hu décida qu’ils devaient désormais se considérer comme des frères.

Puis monsieur Hu parla d’un livre qui avait été écrit par un membre de la famille Geng et qui évoquait l’un des ancêtres Hu. Geng Qubing comprit tout de suite de quel livre il s’agissait et se mit à raconter l’histoire : la famille de Monsieur Hu descendait d’un des courageux paysans chinois qui avaient aidé Yu le Grand (  voir Repères pour comprendre l’histoire de la Chine 1 – Des origines au premier empereur) à maîtriser les inondations dans la région de l’Anhui. Ensuite, cet homme avait suivi Yu le Grand dans toute la Chine. Très intéressé par ce récit, Monsieur Hu pria Geng Qubing de répéter son histoire pour les autres membres de la famille, la mère de Xiao Er et une jeune fille qu’il présenta comme sa nièce et qui était férue d’histoires anciennes.

A peine les deux femmes étaient-elles apparues que Geng Qubing tomba amoureux de Qing Feng, de ses grands yeux noirs, de son visage intelligent. Il lui sembla que la jeune fille n’était pas insensible à son charme. L’émotion et l’alcool aidant,  Qubing manifesta un peu trop clairement ses sentiments. Aussitôt les deux femmes se retirèrent et Qubing dût prendre congé.

Les jours passèrent mais Qubing ne parvenait pas à oublier Qing Feng. Il décida de déménager et de s’installer au rez de chaussée de la maison hantée. De fait, la nuit, des portes s’ouvraient et se refermaient d’elles même, des lumières s’allumaient et s’éteignaient à l’étage mais Qing Feng n’apparaissait pas.

Un soir, tard, alors qu’il écrivait, un monstre au visage tout noir entra dans la pièce dont il a fait son bureau et s’avança vers lui. Mais Qubing n’était vraiment pas un jeune homme peureux. Il humecta ses mains d’eau, les frotta sur le bâton d’encre puis sur son visage. Ainsi grimé, il fixa le monstre droit dans les yeux. Le duel dura plus d’une heure. C’est le monstre qui capitula et lentement, repassa la porte. Qubing se coucha calmement.

Deux jours plus tard, il entendit distinctement du bruit à l’étage. Guidé par les sons, il s’avança jusqu’à apercevoir la silhouette de Qing Feng. Celle-ci se réfugia dans sa chambre. Derrière la porte close, Qubing la supplia de lui ouvrir la porte. C’est alors que des chiens envahirent le balcon et la véranda en aboyant férocement. Geng Qubing se défendait lorsque soudain, la porte s’ouvrit : Qing Feng avait eu peur pour lui !

Les deux jeunes gens se trouvaient enfin face à face ! Ils commencèrent une longue conversation. Qing Feng confessa son amour de la lecture et de la peinture et aussitôt, Qubing l’invita à descendre chez lui contempler sa bibliothèque. A peine arrivée, Qing Feng remarqua un tableau inachevé. Tout en admirant le travail de Qubing, elle prit un pinceau et en quelques traits, acheva le tableau en y faisant figurer deux renards. Elle ajouta sa signature et Geng Qubing admira à son tour l’œuvre et l’élégance des caractères.

Puis la conversation prit un tour plus personnel : Qing Feng expliqua que le vieux monsieur Hu désapprouvait vivement l’installation de Qubing au rez de chaussée de la maison. Il cherchait à le faire partir : le monstre au visage noir, c’était lui ! Qing Feng ajouta qu’elle avait peur de sa réaction s’il découvrait qu’ils s’étaient vus.

Les deux jeunes gens imaginaient de fuir ensemble quand un bruit leur fit tourner la tête : monsieur Hu était là, furieux. Il réprimanda vertement Qing Feng, l’assurant qu’une jeune fille convenable ne devait pas se retrouver seule dans les appartements d’un jeune homme et il l’obligea à le suivre. Bientôt, tous deux disparurent.

Qubing attendit leur retour des jours, puis des semaines. Mais la maison restait désespérément calme et silencieuse. Désespéré, il partit à la campagne.

Deux ans plus tard, le jour de Qing Ming (voir notre article) Qubing revenait d’une promenade dans la montagne où il avait été salué les tombes de ses ancêtres. Il aperçut devant lui deux petits renards qui jouaient ensemble. Puis un gros chien blanc arriva et se mit à les poursuivre. Les renards se séparèrent ; le chien s’approchait dangereusement de l’un deux quand celui-ci vint se réfugier près de Qubing. Le renard le regardait avec insistance, comme s’il le suppliait. Qubing n’hésita pas, plaça le renard dans un grand sac et rentra chez lui.

Arrivé à la maison, il voulut faire sortir le renard du sac. Quelle ne fut pas sa surprise quand, au lieu d’un renard ce fut Qing Feng qui apparut ! Celle-ci lui avoua qu’elle était une femme-renarde comme toute sa famille. Mais l’amour de Qubing était plus fort que ses craintes. Il accueillit Qing Feng avec une grande joie et tous deux vécurent heureux.

Deux ans plus tard, un soir, alors que Qubing lisait tranquillement, Xiao Er apparut. Il venait de la part du vieux monsieur Hu solliciter l’aide de Qubing. En effet, Qubing avait pour ami un très riche marchand, Mo Sanlang (    ). Ce dernier qui aimait beaucoup la chasse,  venait de lancer une grande battue pour capturer un animal extraordinaire, un renard au pelage noir. Il fallait le persuader de laisser l’animal en vie et en liberté.

Qubing commença par refuser violemment : le vieux monsieur Hu l’avait privé de la compagnie de Qing Feng et il ne pouvait lui pardonner. Xiao Er insista, mais en vain. Désespéré, il partit. C’est alors que Qing Feng qui avait tout entendu chercha à persuader Qubing de changer d’avis. Elle lui raconta comment le vieux monsieur Hu s’était occupé d’elle, à la mort de ses parents ; elle lui parla de sa gentillesse, de son affection. Finalement, Qubing céda et promit d’agir.

Quelques jours plus tard, toute une colonne de chasseurs pénétra dans la cour de la demeure. C’était la suite de Mo Sanlang. Les deux amis se saluèrent chaleureusement, échangèrent des nouvelles et tout d’un coup Mo Sanlang dit à Qubing :

-        Sais-tu ce que j’ai capturé ? Un renard noir ! Extraordinaire, non ?  

-        Montre le moi, répondit Qubing

Mo Sanlang alla chercher un sac, l’ouvrit ; au fond gisait un renard noir qui semblait épuisé.

-        Magnifique ! dit Qubing. Cela ferait une belle et chaude pelisse pour l’hiver. Me le donnerais-tu ?

-        J’y tiens beaucoup répondit Mo Sanlang mais tu es mon ami. Prends ce vieux renard.

 

Qubing fit porter le renard à Qing Feng. Celle-ci le coucha dans son propre lit, fit appeler un médecin et soigna l’animal avec grand soin. Au bout de quelques jours, Mo Sanlang repartit chez lui et le renard se sentit un peu mieux. Tout d’un coup, alors que Qing Feng n’y croyait plus, il se transforma : c’était le vieux monsieur Hu. 

Qing Feng était très heureuse ; elle expliqua que c’était Qubing qui l’avait sauvé d’une mort certaine et pour l’amour d’elle, les deux hommes se réconcilièrent. Ils firent venir Xiao Er et sa mère et tous vécurent très heureux dans la maison de Qubing. 








Les contes de renard

Le renard occupe une place à part dans les légendes chinoises. C’est un esprit très affûté, un savant généralement bienveillant qui peut se transformer en être humain. Souvent, il prend la forme d’une très belle jeune fille qui séduit les lettrés et cherche à vivre avec eux .  Le recueil du « Liao Zhai »  réalisé au XVII° siècle par l’écrivain Pu Song Li rassemble la plupart de ces contes. En voici un.

 

Qing Feng ( Phenix vert) , femme-renarde

 

En ce temps-là, à Taiyuan (  capitale du Shanxi  山西) vivait la famille Geng  ( ), de riches marchands qui possédaient une très belle et très grande demeure. Mais ils perdirent leur fortune et bientôt la maison se dégrada. La famille y laissa un gardien et déménagea.  Une fois vides, les pièces devinrent le théâtre de phénomènes étranges : on voyait des portes se fermer et se refermer de leur propre mouvement, des lampes s’allumaient puis s’éteignaient à l’étage.

Les années passèrent puis un parent éloigné, Geng Qubing (  ) entendit parler de ces étranges manifestations. Geng Qubing était un jeune homme talentueux, fin lettré, d’un caractère fort aimable et curieux de tout. Il demanda au gardien de le prévenir si quelque chose se passait.

Un soir, le vieil homme accourut. Vite, Qubing se précipita vers la maison que nous appellerions hantée. Effectivement, des portes s’ouvraient et se refermaient seules, des lumières s’allumaient à l’étage. Nullement effrayé, Qubing s’approcha lentement, poussa la porte et grimpa à l’étage.

Le salon était illuminé comme en plein jour et quatre personnes s’y tenaient. Assises autour de la table, elles prenaient leur repas. Du thé, de l’alcool, des plats variés étaient dressés. Qubing les interpella aimablement :

-        Et pourquoi ne pas m’avoir invité ?

En entendant sa voix, un jeune homme se leva ainsi qu’une femme plus âgée et une jeune fille. Seul, un homme mûr resta à sa place. Qubing se présenta et expliqua que cette maison étant la sienne il aimerait bien partager le repas de ces hôtes inattendus. Fort surpris par le comportement du jeune homme qui ne manifestait aucune crainte et affichait un sourire aimable, l’homme l’invita à s’asseoir et se  présenta à son tour.

Il se nommait Hu ( ) et sa famille était de tout temps amie de la famille Geng ; toutes deux  avaient coutume de se rendre mutuellement service. C’est pourquoi, voyant la maison désertée, monsieur Hu s’était installé là. Qubing approuva mais demanda à être présenté à chacun.  Monsieur Hu appela alors son fils, Xiao Er (  ).  Les deux jeunes gens avaient quasi le même âge, le même caractère avenant et les mêmes intérêts. Tout de suite, ils sympathisèrent. Peut-être aidé par l’alcool qu’il avait déjà bu, monsieur Hu décida qu’ils devaient désormais se considérer comme des frères.

Puis monsieur Hu parla d’un livre qui avait été écrit par un membre de la famille Geng et qui évoquait l’un des ancêtres Hu. Geng Qubing comprit tout de suite de quel livre il s’agissait et se mit à raconter l’histoire : la famille de Monsieur Hu descendait d’un des courageux paysans chinois qui avaient aidé Yu le Grand (  voir Repères pour comprendre l’histoire de la Chine 1 – Des origines au premier empereur) à maîtriser les inondations dans la région de l’Anhui. Ensuite, cet homme avait suivi Yu le Grand dans toute la Chine. Très intéressé par ce récit, Monsieur Hu pria Geng Qubing de répéter son histoire pour les autres membres de la famille, la mère de Xiao Er et une jeune fille qu’il présenta comme sa nièce et qui était férue d’histoires anciennes.

A peine les deux femmes étaient-elles apparues que Geng Qubing tomba amoureux de Qing Feng, de ses grands yeux noirs, de son visage intelligent. Il lui sembla que la jeune fille n’était pas insensible à son charme. L’émotion et l’alcool aidant,  Qubing manifesta un peu trop clairement ses sentiments. Aussitôt les deux femmes se retirèrent et Qubing dût prendre congé.

Les jours passèrent mais Qubing ne parvenait pas à oublier Qing Feng. Il décida de déménager et de s’installer au rez de chaussée de la maison hantée. De fait, la nuit, des portes s’ouvraient et se refermaient d’elles même, des lumières s’allumaient et s’éteignaient à l’étage mais Qing Feng n’apparaissait pas.

Un soir, tard, alors qu’il écrivait, un monstre au visage tout noir entra dans la pièce dont il a fait son bureau et s’avança vers lui. Mais Qubing n’était vraiment pas un jeune homme peureux. Il humecta ses mains d’eau, les frotta sur le bâton d’encre puis sur son visage. Ainsi grimé, il fixa le monstre droit dans les yeux. Le duel dura plus d’une heure. C’est le monstre qui capitula et lentement, repassa la porte. Qubing se coucha calmement.

Deux jours plus tard, il entendit distinctement du bruit à l’étage. Guidé par les sons, il s’avança jusqu’à apercevoir la silhouette de Qing Feng. Celle-ci se réfugia dans sa chambre. Derrière la porte close, Qubing la supplia de lui ouvrir la porte. C’est alors que des chiens envahirent le balcon et la véranda en aboyant férocement. Geng Qubing se défendait lorsque soudain, la porte s’ouvrit : Qing Feng avait eu peur pour lui !

Les deux jeunes gens se trouvaient enfin face à face ! Ils commencèrent une longue conversation. Qing Feng confessa son amour de la lecture et de la peinture et aussitôt, Qubing l’invita à descendre chez lui contempler sa bibliothèque. A peine arrivée, Qing Feng remarqua un tableau inachevé. Tout en admirant le travail de Qubing, elle prit un pinceau et en quelques traits, acheva le tableau en y faisant figurer deux renards. Elle ajouta sa signature et Geng Qubing admira à son tour l’œuvre et l’élégance des caractères.

Puis la conversation prit un tour plus personnel : Qing Feng expliqua que le vieux monsieur Hu désapprouvait vivement l’installation de Qubing au rez de chaussée de la maison. Il cherchait à le faire partir : le monstre au visage noir, c’était lui ! Qing Feng ajouta qu’elle avait peur de sa réaction s’il découvrait qu’ils s’étaient vus.

Les deux jeunes gens imaginaient de fuir ensemble quand un bruit leur fit tourner la tête : monsieur Hu était là, furieux. Il réprimanda vertement Qing Feng, l’assurant qu’une jeune fille convenable ne devait pas se retrouver seule dans les appartements d’un jeune homme et il l’obligea à le suivre. Bientôt, tous deux disparurent.

Qubing attendit leur retour des jours, puis des semaines. Mais la maison restait désespérément calme et silencieuse. Désespéré, il partit à la campagne.

Deux ans plus tard, le jour de Qing Ming (voir notre article) Qubing revenait d’une promenade dans la montagne où il avait été salué les tombes de ses ancêtres. Il aperçut devant lui deux petits renards qui jouaient ensemble. Puis un gros chien blanc arriva et se mit à les poursuivre. Les renards se séparèrent ; le chien s’approchait dangereusement de l’un deux quand celui-ci vint se réfugier près de Qubing. Le renard le regardait avec insistance, comme s’il le suppliait. Qubing n’hésita pas, plaça le renard dans un grand sac et rentra chez lui.

Arrivé à la maison, il voulut faire sortir le renard du sac. Quelle ne fut pas sa surprise quand, au lieu d’un renard ce fut Qing Feng qui apparut ! Celle-ci lui avoua qu’elle était une femme-renarde comme toute sa famille. Mais l’amour de Qubing était plus fort que ses craintes. Il accueillit Qing Feng avec une grande joie et tous deux vécurent heureux.

Deux ans plus tard, un soir, alors que Qubing lisait tranquillement, Xiao Er apparut. Il venait de la part du vieux monsieur Hu solliciter l’aide de Qubing. En effet, Qubing avait pour ami un très riche marchand, Mo Sanlang (    ). Ce dernier qui aimait beaucoup la chasse,  venait de lancer une grande battue pour capturer un animal extraordinaire, un renard au pelage noir. Il fallait le persuader de laisser l’animal en vie et en liberté.

Qubing commença par refuser violemment : le vieux monsieur Hu l’avait privé de la compagnie de Qing Feng et il ne pouvait lui pardonner. Xiao Er insista, mais en vain. Désespéré, il partit. C’est alors que Qing Feng qui avait tout entendu chercha à persuader Qubing de changer d’avis. Elle lui raconta comment le vieux monsieur Hu s’était occupé d’elle, à la mort de ses parents ; elle lui parla de sa gentillesse, de son affection. Finalement, Qubing céda et promit d’agir.

Quelques jours plus tard, toute une colonne de chasseurs pénétra dans la cour de la demeure. C’était la suite de Mo Sanlang. Les deux amis se saluèrent chaleureusement, échangèrent des nouvelles et tout d’un coup Mo Sanlang dit à Qubing :

-        Sais-tu ce que j’ai capturé ? Un renard noir ! Extraordinaire, non ?  

-        Montre le moi, répondit Qubing

Mo Sanlang alla chercher un sac, l’ouvrit ; au fond gisait un renard noir qui semblait épuisé.

-        Magnifique ! dit Qubing. Cela ferait une belle et chaude pelisse pour l’hiver. Me le donnerais-tu ?

-        J’y tiens beaucoup répondit Mo Sanlang mais tu es mon ami. Prends ce vieux renard.

 

Qubing fit porter le renard à Qing Feng. Celle-ci le coucha dans son propre lit, fit appeler un médecin et soigna l’animal avec grand soin. Au bout de quelques jours, Mo Sanlang repartit chez lui et le renard se sentit un peu mieux. Tout d’un coup, alors que Qing Feng n’y croyait plus, il se transforma : c’était le vieux monsieur Hu. 

Qing Feng était très heureuse ; elle expliqua que c’était Qubing qui l’avait sauvé d’une mort certaine et pour l’amour d’elle, les deux hommes se réconcilièrent. Ils firent venir Xiao Er et sa mère et tous vécurent très heureux dans la maison de Qubing.


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